taches suspectes au lieu-dit Les Lampes

Publié le par Emmanuel Lacroze

Emmanuel Lacroze a examiné au sol les taches curieuses visibles sur les photos aériennes de Saint Génard, dans la prairie située le long de la Marseillaise, au sud de Montabert.

Extraits de son rapport :

La photographie aérienne nous montre des tâches blanchâtres le long des bois et de la rivière.  Certaines ont des formes plus ou moins ovoïdes.


Sur le terrain, on retrouve ces anomalies mises en valeur par une herbe haute de 20cm, par rapport à l’herbe rase environnante. On distingue 2 groupes de végétaux :

-     le long de la rivière et des bois, on trouve cette herbe haute, mêlée à des ronces et de la mousse ; ils ne dessinent pas de formes particulières. Pas de pierres en dessous.

-     Dispersés dans le pré, apparaissent des formes ovoïdes où pousse uniquement cette herbe haute. En grattant sur 10 cm, je n’ai pas trouvé de pierres, ni de terre avec une couleur particulière.

... Les anomalies de la croissance des plantes répercutent en surface les perturbations du sous-sol. Ici, nous avons des excavations vraisemblablement creusées par l’homme. Elles se sont comblées lentement, donc remplies par des matériaux de fine granulométrie, de matières organiques qui se sont décomposées, et qui retiennent l’eau plus longuement que dans le sol voisin. Alors, les plantes qui y poussent ont un développement supérieur : elles sont plus hautes, plus drues ,plus vertes. C’est le cas ici.

... Une hypothèse : des trous causés par l’extraction de l’argile . Rappelons que l’argile entrait dans la composition des tuiles et dans la construction des murs des maisons paysannes et des étables à pans de bois.

Ci dessous, une représentation tirée  du  Calendrier des travaux agricoles du Rustican ou Livre des proffiz champestres et ruraulx, commandé en 1373 par Charles V. Il est la traduction du Traité d’Agriculture rédigé en 1305 par l’Italien Pietro de’Crescenzi.


Cette scène intitulée « mois de janvier » représente l’extraction de l’argile sur la berge d’une rivière, par un paysan à l’aide d’une pioche. L’argile récolté est mise en tas derrière lui. En effet, les mois d’hiver étaient propices à l’entretien des bâtiments.

Publié dans cartographie

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